SAN CRISTOBAL, on s’emballe!
SAN CRISTOBAL, unos pueblos y COMITÁN
100 mètres, il nous aura fallu 100 mètres pour comprendre immédiatement que nous aimions cette ville...Cosmopolite, déclinaison de couleurs. Grouillante mais pas étouffante. Architecture coloniale. Églises parsemées. La beauté des intérieurs, bars, cafés, librairies, nous prend. Alternative. Ces places pleine de quiétude. Tenues traditionnelles. Capoeira! . Ambre, artisanat, la folie du marché, graffitis... La ville s’ouvre à nous, pleine de possibilités. On y reste huit jours...
Petit déj de ouf
sauterelles grillées et pimentées
Muito obrigada pelos momentos que passamos juntos, sua hospitalidade , seu ensino . Tudo foi legal 🤩🤩🤩
ZINACANTAN
Il est 11h. On pose le pied dans ce village. On échange un regard complice avec Vincent "qu’est-ce qu'on fout là ? ’’
On s’avance vers l’église, particulière paraît-il. On entre : une énergie folle se déverse alors sur nous! Des milliers de bougies scintillent, des hommes en tenue traditionnelle (poncho rose brodé) psalmodient en tzozil ( dialecte local). Des représentations 3D des saints ornent l’église de San Lorenzo, des nahuals (animaux sacrés) sont disposés sous les autels, l’encens embaume l’espace. On se laisse enivrer. On comprend notre venue.
Une jeune fille, rabatteuse de touristes, le regard désabusé, la tenue traditionnelle mais quotidienne enfilée, le sourire léger, nous traîne jusque sa boutique exiguë , un peu excentrée. Sa mère Petrona, s’empresse de nous montrer le métier à tisser. Sa retenue est palpable. Elle n’hésite pourtant pas à nous montrer tout son savoir-faire. Sa petite Luna, du haut de ses 5 ans, pas farouche pour un sou, a l’âme de la commerçante.
On achète quelques babioles raffinées et le rideau s’ouvre, l’envers du décor. Petrona nous invite à faire et à manger quelques tortillas de maíz. Terre battue, cuisson au feu de bois, toile en guise de mur. Poules de survie. Dessins partagés. Confidences de cette femme aux doigts de fée. Derrière l’éclat de ses créations, joyaux vestimentaires et du sang froid face aux touristes, il est difficile de soupçonner une telle humilité. On ne regrettera pas cette escapade.
EL CANYON DE SUMIDERO
Chiapas del Corzo.
42 km en bateau dans cette faille haute de 1km, gardée par des crocodiles immobiles et des vautours qui semblent minuscules. S’y nichent aussi des singes araignées, qo on a envie d’attraper. On se sent minuscules entre ces deux plaques....
SAN JUAN DE CHAMULA
Traversée du marché, on s’accroche, effluves de pain chaud ou de crevettes qui ont eu trop chaud... Les femmes revêtent une jupe en peau de mouton noir, les hommes eux l’enfilent sur le dos, elle est parfois blanche.
Sur la place de sa clinquante église de Chamula, un attroupement mystérieux sous fumée d’encens éveille notre curiosité. D’une part, les femmes sont à genoux sur une natte, de l’autre les hommes trafiquent à coup de bougies, bouquets de basilic, monnaies... Pour rompre ce mystère, nous pénétrons dans l’enceinte de l’église... D’emblée, une bouffée de chaleur nous surprend, notre corps s’arrête net à la vision de cet endroit sacré . Des drapées retombent harmonieusement d’un côté à l’autre, des centaines de personnes prient, cantonnent en tzotzil devant de petits autels éphémères qu’ils ont bâtis, une douce odeur d’encens ajoute une touche mystique, des milliers de fleurs fraîches tapissent les murs et les autels devant la trentaine de statues de saints. Après l’installation appliquée voire millimetrée, ils prient, à genou sur un tapis d’aiguilles de pin, chaque famille dans son mètre carré, un prêtre les bénit et passe sur leur corps un organisme vivant : basilic, œuf, poule. L’intrigue des boîtes en carton trouées et ficelées est levée. L’animal, l’œuf ou la plante absorbe toutes les énergies négatives responsables d’une maladie. La personne pieuse tord fermement le cou de la poule jusqu'à que mort s’en suive. Yanaël n’a pas supporté cette scène, que j’ai personnellement trouvée pleine de ferveur. Les croyants iront par la suite enterrer leurs offrandes.
Une cinquantaine de majordomes s’occupent d’entretenir cette église sans curé, chacun ayant en charge un saint, la propreté, les aiguilles qui tapissent le sol... La liste d’attente pour devenir majordome varie entre 3 et 30 ans en fonction du saint! Ce chiffre à lui seul est une preuve du privilège de ce poste.
Aucune photo pour illustrer ces deux moments hors du temps sous peine de grosse amende ou emprisonnement! Et honnêtement, bien que ce soit abusif, c’est aussi compréhensible. Il faut savoir préserver ces traditions immuables.
San Cristobal, San Cristobal, on s’emballe!
On ne se lasse pas de ses trottoirs glissants, de son animation multiculturelle, de ses manifestations (journée de la femme, ou encore défilé de milliers de zapatistes encagoulés contre la guerre en Ukraine), mmmmm... vous sentez? Le maïs grillé... ah non c’est un excellent cabernet sauvignon dégusté sur un rooftop! Et ses musées ! L’ambre, l’histoire des tissus Mayas, la fondation N'a Bolom ♡ , on passe tout au peigne fin...
C’est aussi la ville où nous retrouvons Antoine, Cindy, Lou et Hugo avec qui nous partageons d’excellents moments.
COMITÁN
Halte sans attente particulière qui s’est avérée source de surprises. Sa plaza de armas, vivante à toute heure, lumineuse, un espace de jeux où résonnent le cri des enfants. Mmm délicieux tamales, pozol de cacahuate. Tant de vie et étrangement calme. Ça mérite bien un petit vin argentin! Et en prime une rencontre avec un couple de français qui allonge notre soirée.
La Revanche de Malinche me frappe... Je perds toute énergie (et aussi quelques kilos certainement). Et pourtant, je veux les voir ces chutes d’eau! Doucement, très doucement, au rythme de ma grande faiblesse, nous grimpons à contre courant. Les différents points de vue sur ces bassins paradisiaques se méritent... Qu’il est savoureux et revitalisant de se laisser aller dans les eaux del Chiflón !
On espère que tout le monde va bien dans ce drôle de climat....
Papy Mamie, vous arrivez à suivre le blog?