LAGO ATITLÁN, au coeur des volcans
Autre univers, autre atmosphère. Sans se l'avouer, on ne comprenait pas la fascination que les gens semblaient avoir pour ce lac. Nous allons bien vite le découvrir.
Ce gigantesque le lac, encerclé de volcans, offre 1000 panoramas différents. L'immobilité de ses eaux et la vie au ralenti sur ses rives contrastent avec l'agitation permanente des ruelles. L'étroitesse des chemins rend la balade vive, l'oeil alerte et l'oreille toujours tendue sur l'éventuel tuk-tuk ou moto pressée.
On pose nos sacs à San Pedro, village mixte, plein d'authenticités et de structures réconfortantes pour le gringo de passage. Les deux hôtels choisis ont volontairement les pieds dans l'eau, parfois c'est nous.
Le spectacle des habitants sur le rivage est fascinant, à des lieues du tourisme balnéaire stéréotypé. À toute heure c'est le défilé de ces femmes rondelettes qui viennent la bassine posée sur la tête s' adonner à la lessive familiale, les marmots accrochés à elle, le mari suit, le regard lointain. Chacun prend sa place sur un rocher et petit à petit la famille s'anime. Ça frotte sévère, lessive et eau de javel, ça plonge, rires et éclaboussures, ça pêche, hameçons et fils. Ce petit monde se dénude peu à peu, shampoing et seins à l'air, de quoi surprendre dans un pays où la pudeur est de mise.
Excursion à cheval, au trot, c'est les sabots dans le sable volcanique que les enfants savourent un 360° sur le lac. Petits m2 de chou-fleurs, oignons ou carottes, non ce n'est pas la Bretagne! ici tout est fait à la force de l'homme, sous des degrés plus assomants.
Quelques villages se nichent dans les recoins de la lagune. San Marcos, paradis des bobos hippies, imbuvable étalage de richesse sur fond de plumes yoga et encens artificiel sous les yeux habitués mais néanmoins conscients des locaux, expulsés des rives, laissons la place aux gringos, voleurs de terre et d'authenticité.
San juan, entrée féerique sur ce petit port animé, lampions, poupées, statues, saluent, perchés sur des fils le long des pontons, l’arrivée des voyageurs.
On aime San Pedro , on ne regrette pas le choix du hasard.
Rencontre avec un argentin, qui travaille pour la MSF. Il est de ces rencontres ’’gifle’’; en une soirée, tu requestionnes tout, ta vie établie et sécurisante en France, le pourquoi du voyage, ton statut de touriste, observateur humanitaire mais sans toutefois ôter les capes invisibles du système qui s’effiorce de masquer de tragiques réalités, notamment celles du marché de la migration, viols, séquestrations, vols, des monnaies d’échange quasi inévitables pour ces êtres à la recherche d’une vie meilleure. Des routes occultes, des zones de non droit, un marché humain dans les mains des narcotraficants.
Un autre, un canadien, la parole sage, la mèche blanche, le sourire tendre, 75 ans dont les 5 derniers sur la route arnaché de son sac à dos de liberté. ’’tu vas voyager encore combien de temps encore?’’ ’’ je n’sais pas, 5 ans, 10 ans’’
Atitlán apaise, Atitlán repose.
Vue de notre deuxième hôtel...!
En bas de notre terrasse, soleil levant.
Vous reconnaissez?
L’art mural est omniprésent au Guatemala, il rend hommage aux défunts, raconte une tradition, un évènement, annonce quelque chose ou fait la publicité d’une marque...
Malou porte un petit huipil , tenue traditionnelle féminine, offert par la dueña du 2eme hôtel.
La familia mochilera, depuis Antigua, au départ pour le Nicaragua!