LA MONTAÑA, La Garnacha, Miraflores, Estelí y Matagalpa
LA GARNACHA, premier pas rural
Un besoin de recul et nous sautons de taxi en chicken bus et de Chicken bus en chicken bus et de Chicken bus en marche à pied et de marche à pied en stop. Comme à l'accoutumée, les 2h30 annoncées se sont converties en 8h de trajet.
Nous posons nos sacs dans un logement poussiéreux, sans chichis. Nos hôtes sont à l'image de leur lieu sans fioritures ni sous-entendu. La pièce à vivre est noyée dans l'obscurité, terre battue. L'odeur du bois réconforte moins les pâtes cuites dessus, agglomérat de filets insipides.
Petites et très longues randonnées, notre quotidien ici. Les enfants se plaisent à nourrir les cochons domestiques, à effrayer les oies ou à tenter de faire parler le perroquet prisonnier de sa cage.
Il est 18h, samedi, notre hôte nous invite à partager un moment avec la communauté devant l'église, un feu nous attend. Décrassage Express et nous voilà partis vers le lieu saint. Personne autour du bûcher. Bon... direction l'église. Il semble que c’est ici que ça se passe. L’obscurité est quasi totale, les assises circulaires, le village entier est là, priant à l’unisson. Théâtre vivant et baptême. La voix est collective, l’énergie unie. La religion unit le peuple, pilier social des Nicas. On s'éclipse au bout de 2h ce n'est pas notre langage.
À la Garnacha, les gens sont distants voire froids, une nouveauté déplaisante. L'extraordinaire n'a pas sa place ici nous choisissons d'aller gratter plus loin.
ESTELI
C'est le dimanche de Pâques, la vie semble comme mise sur pause à Esteli.
Pas âme qui vive, si ce n'est quelques vendeuses de poulet gras. On pousse les portes de la cathédrale reluisante : ils sont là les habitants! Endimanchés, chemises repassées et yeux maquillés. Un coup d'œil suffit cette fois à assouvir notre côté voyeur.
On traîne des pieds, scrutant les graffs, porteur d’une communication diversifiée ici aussi. Le plomb du soleil dans les godasses, on s’traine en longueur. Rien pour nous distraire, les rues sont dépourvues d’agitation, vidée d’animation. Le 1/2L de Big Cola et la boîte de pop corn encastrée dans un plateau, air climatisé, exclamations sans retenue des locaux, coups de fils ans gêne, on se plaît à vivre l’expérience ciné.
Boum boum boum boum boum boum sans fin. La nuit nous enveloppe, des travaux? Il est 2h du mat... boum boum boum boum boum. L’énervement s’empare de nous, ça ne cesse pas! Le rythme régulier à rendre fou, on s’agite. On observe par le trou de 20 cm² qui donne sur la rue. C’est ahurissant! Deux femmes coincées dans un local résonnant en face de notre chambre tapent sur des tortillas... On tombe des nues. Que veux tu dire à ces deux pauvres personnes prisonnières de leur quotidien nocturne? Cela dura toute la nuit... Liseuse et bouchon d’oreille, nos meilleurs amis. Au réveil, le gérant de l’hôtel nous encourage à aller prendre notre petit déjeuner dans la fabrique artisanale de tortilla... Assassinat visuel.
L’économie à l’échelle nica est fructueuse à Esteli et repose exclusivement sur le cigare. Le savoir faire cubain et les terres riches volcaniques sont la combinaison parfaite de cette réussite. On se faufile dans une fabrique de cigare, petites mains agiles, ça sent le cigare à plein nez, ça picote.
MIRAFLOR
Miraflor n’aurait pas pu choisir meilleur terme pour définir ce lieu enchanteresse. Tapis multicolore, la danse endiablée des colibris qui jouent à cache cache avec nous. Apaisés et en confiance, par de petits actes nous partageons la vie de cette famille accueillante. Daylin a de la douceur dans le regard et la voix rassurante. Cuisine, traie des vaches, fabrication de fromage. La pause bienfaitrice d’un bain dans une poza. Et rereretrouvaille 1vec #Odyssée et #legrandduc
MATAGALPA
Halte au marché, les gens nous attrapent avec leur sourire, leur petits cadeaux, leur parole qui réchauffe le cœur. Ça se bouscule de partout mais ça n’oublie jamais d’être bienveillant. Cette humanité est enivrante.
Accès sur les flancs tropicaux des montagnes, on s’ancre dans une finca de café. Les vues sont le fruit d’émerveillement, les sons nocturnes inquiètent fortement les enfants. Nous assistons amusés au défilé des ’’oropendulos’’, dont le cri semblable à une sonnerie de téléphone fait de lui une cible parfaite au balance de surnom. R2D2 aura sans doute été notre préféré.
https://youtu.be/Mz0t05hKVTM pour avoir une petite idée
Des litres de café plus tard, on reprend la route...
Des questions??
Los mochileros, dans un hamac, vue sur lac.
LA GARNACHA
Canne à sucre!
L’artiste des petroglyphes !
Sa cabane. Dotée d’un lit une place, et rien d’autre...
Couleur café
O
Los buñuelos de yuca et fromage, le délice de vincent
ESTELI
MIRAFLOR
MOTOGALPA
FINCA DE CAFÉ, MOTOGALPA