PUERTO MORELOS, un avant goût du cliché caraibéen

19 février 2022

PUERTO MORELOS, un avant goût du cliché caraibéen

Une arrivée étrange dans cette bourgade balnéaire coupée en deux horizontalement par une mangrove effrayante, fascinante. Il paraît qu’ici vivent des alligators...

Côté mer, c’est le Walt Disney mexicain, cafés remasterisés à l’américaine, plats dépimentés 5x plus chers que la normale; les boutiques de souvenirs se bataillent les trottoirs, à qui du poncho, du sombrero, du tee shirt Frida Kahlo, de la guitare désaccordée mais colorée, c’est la guerre pacifique des vendeurs de rêves.
A l’ancienne, nous débarquons sans réservation. Je veux croire que voyager librement existe encore...Peine perdue. 6 heures durant, on arpente les ruelles ensablées, façonnées pour plaire aux touristes, enfin à un certain type de touristes. Je m’écarte, cherche dans les parties reculées du village, je traîne mes pieds ampoulés, désespère, abattue par le soleil de plomb. Rien rien rien en dessous de 180 dollars. C est le prix à payer pour dormir les pieds dans l’eau. On glorifie les applis modernes, qui elles nous ouvrent les portes d’un appartement avec piscine pour 4 fois moins cher... de l’autre côté de la mangrove.

Alors oui nous marchons, cuisinons, lessivons, mais se loger dans un quartier réel c’est assouvir notre curiosité sur les mœurs mexicaines.
Taquerías ambulantes, barbecue sur coin de rue, cumbia, parc aux balançoires grinçantes et aux échelles rouillées, préparation d’une piñata, nonchalante balade nocturne. Vraies quesadillas, horchatas (eau de riz à la cannelle), empanadas servies sur un coin de table en plastique, sans couvert mais avec le sourire.
Invités par Nia, amie de caatinga mi profe de capoeira, à une matinée d’ateliers parents-enfants, on part sans réfléchir à l’extrémité de la ville. Perdue au milieu de la forêt, se niche une jeune communauté. Alfredo nous accueille à bras ouverts. Autour du feu, lien symbolique entre la terre et les dieux, on se rencontre, on se découvre, on chante, on médite, on expérimente des instruments ancestraux. La parole est sage et humaine. On fait des offrandes à la Pacha Mama. Terre nourricière. Le feu. Lien sacré.
Le lieu est insolite. Serein. Une atmosphère reposante et confiante règne. Un premier pas vers la culture maya, contemporaine. Plats vegans eux aussi riches en découverte. Les maisons sont uniques, elles respirent la créativité de l’homme qui les a bâties. Cachée entre les fougères aloeveras ou yukas, des statues d’inspiration maya enchantent nos pas, nous surprennent. Jusqu’à un mystérieux champignon en pierre, qui est en réalité un sauna maya. Lieu de purification. TEMAZCAL. Nous sommes obligés à regret de décliner l’invitation d'Alfredo pour le lendemain.

La familia mochilera
Musique d’écriture : le chant des vagues de Cozumel.

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FABRICATION D’UNE PIÑATA

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IL Y A AUSSI UN PANADERO (boulanger) QUI PASSE DEVANT CHEZ NOUS EN OPEL CORSA , LE COFFRE OUVERT , UNE CHANSON SUR LES BOULANGERS TONITRUANTE 20220212_154711